La continuité écologique dans une rivière se définit par la libre circulation des organismes vivants (poissons…) et leur accès aux zones de reproduction, d’alimentation ou d’abri et le transport naturel des sédiments de l’amont à l’aval d’un cours d’eau.
Or, la majorité des cours d’eau de France est entravée par les obstacles transversaux comme les seuils, les buses et les barrages (plus de 70 000 en France !).
Les truites Fario de l’Isère utilisent ces nombreux cours d’eau annexes afin de se reproduire et accomplir enfin son cycle biologique. Un des objectifs majeurs de l’AAPPMA Lacs et torrents est de restaurer la fonctionnalité des milieux aquatiques en rétablissant la connectivité de tous les affluents avec l’Isère.
Cette année, deux ruisseaux ont vu leur connectivité retrouvée avec l’Isère. Tout d’abord sur le ruisseau de la Provenchère située dans le secteur de Longefoy. Ce petit cours d’eau possédait une buse infranchissable située 15 mètres juste avant la confluence avec l’Isère. La truite fario était incapable de franchir cet ouvrage, supprimant plus de 200 mètres de cours d’eau à frayères. Depuis début octobre, cette buse a enfin été supprimée et a été remplacée par un ponton en mélèze. Ce projet a été intégralement subventionné par la MIHT.
Le deuxième affluent restauré est le ruisseau de la vieille Isère sur le secteur du Champet. Ce ruisseau contenait un infranchissable naturel composé de gros blocs 30 mètres avant la confluence avec l’Isère. Cet infranchissable a été contourné à l’aide d’une petite pelle mécanique, permettant aux truites de gagner plus de 200 mètres de cours d’eau en amont.
A partir de cet automne, les truites Fario de l’isère pourront de nouveau remonter le cours d’eau afin de se reproduire. Aux alentours du mois de mai, des centaines d’alevins sortiront des frayères et resteront à l’abris dans ces petits cours d’eau annexes ou iront rejoindre l’Isère en aval.
En 2014, l’AAPPMA investira de nouveau dans la restauration des cours d’eau en finançant des travaux pour la réouverture d’un bras secondaire sur l’Isère dans le secteur de Hauteville Gondon. Un travail similaire avait déjà été entrepris en 2012 sur le secteur du ruisseau de l’Eglise et sur les bras du ranch et d’arc aventure.